dimanche 8 novembre 2009

Suède, terre d'accueil

Je vous suggère la lecture du lien ci dessous. La Suède est une terre d'immigration, et il est fort instructif d'en lire les détails.

Qu'il y ait un grand nombre de norvégiens, de danois et de finlandais en Suède ne parait pas bizarre, bien au contraire. La Scandinavie n'est pas un vain mot. Et plus généralement, on y trouve aussi des européens de divers pays.

Mais comment expliquez vous la venue en nombres d'irakiens, de somaliens, de thaïlandais et d'iraniens ? Le climat et la culture ne sont pas exactement en ligne. Il faut donc croire que d'autres facteurs entrent en compte.

Quant au nombre de 100 000 immigrants en 2008, cela correspond grosso modo à un bon 1% de la population par an. J'avoue ne pas connaître les ratios des autres pays d'Europe, mais il me semble que c'est un chiffre très élevé. A projeter sur 10 ans, cela fait du monde.

Pendant des années, l'immigration n'a pas été un vrai problème. D'une part, le climat vraiment rude de l'hiver obligeait rapidement chacun à se faire accepter, et à suivre les us et coutumes locales. De plus, le pays est accueillant socialement, avec une vraie politique de mixité sociale.

Seulement voilà, les temps changent. L'immigration commence à poser soucis.

Les causes sont multiples et parfois un peu incorrectes politiquement, mais en voici quelques unes :

Tout bêtement, le climat change. Ne riez pas. La fait que le pays soit moins rude nécessite moins d'intégration. L'exclusion du groupe au siècle dernier signifiait condamnation à mort par le froid pendant l'hiver suivant... Ces choses là ont peut-être disparues depuis longtemps, mais pas les mentalités.

Les sources d'immigration sont plus lointaines culturellement. Venir d'Irak ou de Thaïlande est forcément un choc. Venir des anciens pays communistes en est un aussi, avec des valeurs parfois opposées. Le communisme avait appris à chacun à tricher et à gruger le système autant que possible... ce qui pose problème dans une société suédoise basée sur la confiance.

Enfin, malgré la mixité des quartiers, les phénomènes de regroupement par groupes de même origine sont inévitables au delà d'un certain seuil. Et il n'y a pas toujours très loin du regroupement au ghetto. Nous n'en sommes pas là.

Oui, il y a débat, et la politique d'accueil assez large qui fut en place depuis longtemps commence à poser question.

Vaste débat, toujours biaisé, mais qu'il faut savoir aborder sans excès mais sans tabous. Je suis curieux de voir les arguments qui seront avancés dans les années à venir.

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