Ja tack! (Oui merci)
En Suède, presque tout le monde parle la langue de Shakespeare. Ceux qui ne parlent pas la comprennent souvent, et ceux qui la parlent sont quasiment "fluent". Il y a bien sûr des exceptions, disons moins de 10% des gens que nous rencontrons.
Un jour, un Suédois m'a dit très exactement: "si quelqu'un ne parle pas anglais, c'est qu'il a eu un problème". Mais nous connaissons tout de même plusieurs d'entre eux, et donc ils existent!
Disons, pour prendre une image parlante, que la proportion de contrôleurs SNCF anglophones doit être approximativement inverse à son équivalent suédois. (Bon, je suis méchant, mais il se trouve que j'ai été témoin il y a quelques années d'une scène où un contrôleur enguirlandait deux touristes américaines paumées, au prétexte qu'"en France, on parle français".)
Ici, pas de réactions épidermiques anti-américaines primaires. La langue est bien parlée, bien acceptée lorsqu'ils regardent la télévision, elle est de toute façon nécessaire. Les suédois savent qu'ils sont 9 millions, que le monde est vaste, et que la langue internationale est l'anglais. C'est aussi simple que cela.
Cela n'empêche en rien la critique à l'encontre des politiques controversées de nos amis anglo-saxons; mais il est aisé de sentir que les relations et les jugements sont basés sur la raison et non sur les sentiments.
Il n'est pas rare non plus de rencontrer des suédois parlant français, allemand ou espagnol. Il y a peu, lors d'une fête, j'avais payé un tour d'auto-tamponneuse à mes deux grands. Je me demandais pourquoi l'une des voitures ne marchait pas; quand je me suis vu expliquer le fonctionnement... en français. Ca surprend, mais c'est relativement courant.
A quand le chinois?
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