mercredi 2 janvier 2008

Mythes polarisés

Je reviens 5 minutes sur le mythe de la femme suédoise et sur son pendant méridional: le "latin lover".

Une collègue (suédoise) m'en a donné une explication rationelle.

Donc, n'est-ce pas, les femmes suédoises ont une certaine réputation en Europe du Sud... et les hommes d'Europe du Sud (italien, espagnols, français) jouissent de cette même réputation en Suède. Pourquoi donc ?

L'explication tiendrait à un fond culturel portant sur les fondations des couples.

Il y a encore quelques dizaines d'année, un couple qui fricotait d'un peu près avait de fortes chances d'accueillir un enfant dans les mois qui suivaient. En Suède, avoir des relations sexuelles avant le mariage était considéré comme "un fait de nature" (je cite), accepté dans la société... à la condition expresse qu'en cas de grossesse, le couple se forme pour de bon et se marie. En d'autres termes, les hommes savaient à quoi s'en tenir; et une femme pouvait légitimement penser qu'un homme entreprenant l'aimait vraiment, puisqu'il était près à se marier (et l'adultère n'est pas du tout accepté). Et dans une société faite de petits villages, tout se savait, donc, pas question de tricher.

En Europe du Sud, la prudence était bonne conseillère dans la gente féminine, les hommes ne se sentant pas toujours responsables de leurs actes. D'une certaine manière, le fait d'être entreprenant se heurtait souvent à un mur légitime de méfiance; cela était donc sans conséquences.

Maintenant, effectivement, cela pourrait expliquer pourquoi le mélange peut être efficace.

Par contre, une femme du Sud avec un Suédois a moins de chance de fonctionner. Enfin, une fois dit cela, je me rend compte que nous connaissons un couple ainsi formé. Donc rien n'est jamais complètement vrai en matière humaine.

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