Tout un chacun pourrait penser que l'épaisseur de glace en surface de nos lacs dépend du temps qu'il fait. Un petit coup de froid épaissit la glace, un petit coup de chaud l'affine. Facile.
Mais la réalité est bien plus complexe, et la vie sur le lac nécessite d'en connaître les subtilités, faute de s'en mordre les doigts de pied (gelés).
Un bon coup de froid fait geler la surface, c'est entendu; mais avec des nuances. La première d'entre elles est que les lieux sujets à courants ne gèlent que bien plus tard, et tendent à fondre même lorsqu'il fait moins de zéro.
Mais admettons que nous ayons un bon 20 cm de belle glace bien lisse. Une de ces glaces qui vous fait sortir les patins sans tarder.
Une petite pluie, ou un petit coup de chaud vont faire fondre une partie de cette glace... en surface (pas seulement en dessous). Du coup, on se retrouve avec de l'eau en surface, puis de la glace, puis le lac.
Un petit coup de froid la nuit suivante va faire geler la couche d'eau, mais pas toujours entièrement. Ca devient compliqué, vous suivez toujours ?
En d'autres termes, et après un certain nombre d'alternances de nuits gelées et de jours plus chauds, l'état de la surface de lac est indéfini, avec des couches fines d'eau et de glace qui se superposent; sauf bien sûr à avoir un vrai bon coup de froid comme on les aime, qui remet tout le monde d'accord.
Et encore, même dans ce cas, les différentes couches de glace ne sont pas toujours bien accrochées les unes aux autres, rendant le patinage bien périlleux. On dirait un mille feuilles.
Après cela, rajoutez de la neige et vous ne savez plus très bien s'il est prudent de patiner. Peu de neige sur une belle glace est encore acceptable, mais de la neige sur une glace en mille feuille est plutôt acrobatique.
J'ai tenté de faire du vélo sur le lac, mais je n'ai pas bien choisi mon jour. Après avoit fait 50 mètres en peinant dans 10 cm de neige fondue qui couvrait une glace épaisse (?) avec des bruits inquiétants, j'ai du me résoudre à faire un demi tour piteux. L'effort nécessaire pour avancer était bien trop élevé, et la perspective de mettre un pied par terre (dans la neige fondue...) m'a fait renoncer.
Une autre fois peut être, une autre année.
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